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marie de wurtemberg.

goût plus exercé que tes autres parties du château. Comme un grand artiste qu’elle était, la princesse avait arrangé à son usage un riche atelier qu’on eût pris pour l’atelier de quelque Michel-Ange inconnu, tant elle avait habilement dissimulé la lourde et maussade architecture de ce palais dénaturé de Philibert Delorme. Et, pourvu qu’on la laissât en repos et qu’on ne la vint pas chercher là pour faire honneur aux étranges politiques qui croient gouverner la France, la princesse était heureuse. Là elle déposait toute contrainte et toute parure incommode ; là elle réalisait dans la terre glaise les rêves brillants de cette âme si bien inspirée. Et, quand elle était ainsi occupée à donner la vie, le mouvement, la pensée à ce peu d’argile, alors vous pouviez sonner sous ses fenêtres, tambours et clairons ; alors vous pouviez dénier devant le château, escadrons de guerre ; alors vous pouviez remplir le palais de son père, pairs de France, députés, ministres, représentants des rois de