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LES DÉTENUS

bandonnant de tout son cœur, de toute son âme aux violents plaisirs de l’hiver. C’était alors qu’il fallait le voir. — Mais à présent qu’il est captif, c’est à présent qu’il faut l’aimer.

Donc elle sort de son sommeil. — Le soleil se lève à peine. Les oiseaux du printemps commencent leur chanson matinale ; les fleurs s’épanouissent doucement et jettent leur première âme dans les airs. — Douce fleur, tu seras cueillie la première : tu porteras mon baiser captif !

Ainsi l’amour brise les verrous, ainsi il renverse les murailles, ainsi il réunit les amours séparés !

Cependant laissez-les s’aimer en paix et en prison ! Bientôt leur arrivera un bon oncle pour payer les dettes de l’amour ; — ou, à défaut de l’oncle, cet être excellent dont on a tant abusé, viendra le créancier lui-même qui dira au jeune homme : — Allez, sortez, soyez