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VENDÉEN.

et de son caprice ; il se battit comme on se battait là-bas, ni plus ni moins ; il était l’ami de Cathelineau et de tous les autres ; il assista à ces batailles de géants, il y assista en riant, et en chantant quand il s’était bien battu et qu’il n’entendait plus le cri des blessés. Quelle guerre ! quelles tempêtes livides furent comparables à celles-là ! Mais ce n’est pas mon compte de refaire un récit fait si souvent, et avec des couleurs si différentes. Ce n’est donc pas mon fait ni le vôtre de vous raconter ou d’entendre raconter les belles actions de Baudelot de Dairval.

Seulement, je veux vous dire qu’un jour, lui treizième, surpris dans une ferme par un détachement de bleus, Baudelot assembla sa troupe à l’improviste.

— Mes amis, dit-il, la ferme est cernée ; fuyez tous ! Emmenez ces femmes et ces enfants ; allez rejoindre notre chef Cathelineau. Pour moi, je reste et je défends la porte ; je tiendrai bien dix minutes tout seul. Ils sont