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LES DÉMOLISSEURS.

rée ; et enfin, que de petits fauteuils qui marchaient devant les grands fauteuils comme des pages bien élevés ! que de chaises longues et roulantes, auxquelles messeigneurs les fauteuils paraissaient donner galamment la main ! que de verve chinoise et ingénieuse dans ces vieux laques ! et que n’aurais-je pas donné, grand Dieu ! pour avoir à moi cette horloge qui chantait les heures d’un air si joyeux, pendant que les autres horloges les murmurent d’un ton si plaintif ! Cette horloge joyeuse était faite pour cette maison riante : elle éclatait, elle chantait, elle représentait, elle s’étalait, comme une grande dame qu’elle était, sur une cheminée de marbre de Carare, portée elle-même sur deux amours. Cette horloge c’était une joie de toutes les heures, de toutes les minutes. Une jeune femme d’une grande beauté, la marquise de Presle, j’imagine, portait le cadran sur sa tête bouclée avec la légèreté riante et le gracieux abandon d’une femme qui ne porte que ses vingt ans. De