désœuvré qu’affamé. C’étaient la table, le chat et le serin de Beethoven !
Je plaçai sur la table mon plat couvert et mes deux vieilles bouteilles ; je caressai le chat, qui me fit le gros dos, et je saluai le serin, qui continua sa période commencée sans faire plus attention à moi que n’en avait fait son maître dans le magasin de l’éditeur.
Sur ces entrefaites la gouvernante de Beethoven entra.
Elle ne parut pas plus étonnée à ma vue que le chat ou le serin ; seulement elle me dit :
— Vous ne pouvez pas le voir aujourd’hui : il est dans sa chambre ; il est si triste qu’il ne veut pas dîner.
En même temps, et sans attendre ma réponse, elle m’ouvrit la chambre de Beethoven : j’entrai.
Il était assis à sa fenêtre ; il regardait attentivement un bel œillet qu’il avait planté ; une myriade de petits insectes verts dévo-