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et pourvu que ce soit du vin, peu leur importe ce qu’ils boivent. Je crois cependant que, s’il avait une bouteille de mon vieux vin du Rhin, il ne ferait pas le difficile, voyez-vous !

— Donnez-moi deux bouteilles de vin du Rhin, et de votre meilleur, dis-je à l’hôtesse : ce ne serait pas trop bon pour ce que j’en veux faire quand ce serait du vin de M. de Metternich.

À ce nom redouté l’hôtesse, comme si elle ne m’avait pas entendu, ouvrit, à côté de la porte d’entrée, un certain caveau dans lequel elle descendit. L’instant d’après elle revint avec deux vieilles bouteilles toutes poudreuses, toutes noires, toutes habillées d’un habit de soie filée par quelque vieille araignée séculaire.

— Bon me dis-je, voilà de quoi réjouir Beethoven !

— Monsieur veut-il qu’on lui porte tout cela ? me dit l’hôtesse.