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mort

en Angleterre, en Italie, à Paris, dans la province et partout. Il jetait aux vents ces premiers essais d’un talent qui visait à de plus hautes destinées. Hélas ! le pauvre Alfred ! il était loin de penser que le temps et la force lui manqueraient d’aller plus loin, et que de si bonne heure il lui faudrait mourir

Il a donc été d’abord un graveur, et nous possédons de lui de belles planches, par exemple, les Enfants perdus dans les bois, et tant d’autres petites œuvres d’un prix inestimable ; puis, quittant la gravure pour le dessin, il a révélé dans une suite infinie de petites compositions l’intelligence la plus exercée et la plus habile. Bientôt il a ajouté à son dessin la couleur, il a fait de l’aquarelle une peinture sérieuse ; puis enfin, moins timide, il a osé aborder la peinture à l’huile, et, dans cette nouvelle transformation de son talent, il a encore été un jeune peintre heureux et populaire que la foule adoptait par cet instinct secret