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d’alfred johannot.

poser, sur des feuilles volantes et maintenant bien précieuses, une quantité incroyable de petits tableaux à l’aquarelle d’un fini et d’un éclat sans égal. Il apportait dans ses compositions fugitives tant d’énergie, tant d’imagination et tant de conscience que ces simples aquarelles peuvent se comparer à la peinture la plus achevée. Dans ces charmantes compositions, où il s’abandonnait volontiers à toute la mélancolie passionnée de son âme. Alfred Johannot a jeté plus d’idées ingénieuses, plus de formes idéales, plus d’adorables caprices qu’il n’en faudrait pour faire la fortune et la popularité du plus grand peintre de genre. Malheureusement, à peine ces belles compositions étaient-elles achevées que les amateurs s’en disputaient la possession ; ces improvisations brillantes s’en allaient, et sans passer par le Louvre, orner les musées des jeunes gens et des jeunes femmes et les riches albums des amateurs. C’est ainsi que la gloire de ce peintre si aimé s’est éparpillée ça et là en France,