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d’alfred johannot.

grande perte pour les beaux-arts ! quelle grande douleur pour les amie d’Alfred !

Alfred Johannot appartenait à une nombreuse famille toute remplie de patience, de courage et de probité sévère. Il avait trois frères qui sont morts comme lui et avant lui, tous les trois qui donnaient les plus belles espérances ; l’un d’eux même a laissé en mourant cette belle gravure, le Chien du régiment, qui est un chef-d’œuvre. Je vous laisse à penser quelle tristesse dut jeter tout d’abord dans l’âme de cet enfant cette longue suite de funérailles ! Cependant il était bien jeune encore, son père lui restait, il lui restait des sœurs, il lui restait un frère, son frère Tony ; et tous deux, s’appuyant l’un sur l’autre, ils marchèrent en avant.

Leurs premiers pas dans cette carrière des beaux-arts furent longs et pénibles. Ils commençaient à peine que déjà finissait l’Empire : le temps était mauvais pour les beaux-arts ; L’empereur, en ce temps-là, avait plus be-