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de martial.

portique a pensé commettre ! il s’est écroulé tout à coup au moment où venait de passer Régulus ! » Pour me payer mes vers Régulus m’invitait à souper le soir à côté de ses affranchis.

Un autre jour je flattais le débauché Julius, je l’invitais (chose inutile) à jouir des plaisirs de la jeunesse : « Ils passent, ils s’envolent, tes beaux jours : saisis-les de tes deux mains ! » Et Julius m’envoyait par son esclave un bracelet brisé dont ne voulait plus Stella, sa maîtresse. Quelquefois, et sans avoir besoin de le flatter, j’allais passer quelques jours dans la maison d’un honnête citoyen nommé Proculus. La route était belle et heureuse : je cheminais le long du temple de Castor, voisin de l’antique Vesta et la demeure de nos vierges ; j’admirais la statue équestre de l’Empereur, véritable colosse de Rhodes ; je passais entre le temple de Bacchus et celui de Cybèle : sur ces murs sont représentés en couleurs brillantes les prêtres du