page de Chateaubriand et de M. La Mennais ; et puis c’est tout !
— Donc, tu peux devenir aveugle, mon ami, et sans regret ?
— Oui, dit-il, aveugle et sans regret. Je sais tous vos visages, amis ; j’entendrai vos voix, je vivrai avec vous ; je ne verrai plus le monde extérieur : qu’importe au monde et à moi ?
Je sortis ; il me rappela.
— Cependant, reprit-il, il est deux choses que je veux voir encore avant d’être aveugle tout à fait. C’est une fantaisie qu’il faut me passer, mon ami.
— Sans nul doute, lui dis-je ; et quelles sont ces deux choses ?
D’abord je veux voir le caniche qui doit guider mes pas quand je serai aveugle tout à fait. Puis, va me chercher des yeux d’émail : je veux choisir les yeux qui remplaceront les miens. Avec des cheveux noirs comme les