c’était bien le cas ou jamais d’emprunter une citation au poëte grec et de s’écrier comme Philoctète : Ô fils d’Ulysse ! prends-moi dans ta barque ! place-moi à la proue, à la poupe, où tu voudras !
Mais non, il n’a profité de rien, pas même de sa jeunesse, pas même de son esprit, pas même de son style. Il a évité les occasions d’arriver comme les ambitieux les recherchent ; il a laissé le premier venu se mettre devant son soleil, et il a trouvé qu’il avait toujours trop de soleil. Le malheureux ! il s’est livré tant qu’il a pu à ce lent et cruel suicide dont il est mort ! — Pleurons sur lui !
À peine arrivé dans son village, il a été placé au milieu du chœur de la petite église ; le curé, qui l’avait connu enfant et jeune homme, est venu recevoir sa dépouille mortelle. Le vénérable vieillard était ému jusqu’au larmes. Les paysans, qui savaient son nom, car il était bon et bienfaisant, ont assisté au service funèbre ; après quoi on l’a