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les mémoires

fois que les autres kalendes et qui me valiez des présents même des jeunes filles), pour la quarante-septième fois recevez mes libations sous vos autels ! Grands dieux, ajoutez, je vous en prie, à ce nombre (si toutefois c’est pour le bien de celui qui vous le demande) deux fois neuf ans ! Faites que, sans être trop allourdi par la vieillesse, après avoir parcouru les trois âges de la vie, je descende dans les bosquets de l’Élysée pour y attendre Marcella !

Telle est, chez Sextus, cette histoire de mon bonheur ; il m’arriva complet, inespéré. Aussitôt que je fus décidé à quitter Rome je n’eus point de repos que je n’eusse dit adieu à mes amis et à mes ennemis : à ceux-là un tendre embrassement, à ceux-ci une dernière épigramme. Je voulus revoir aussi les lieux qui m’étaient chers, les palais qui m’avaient abrité, les seuils ingrats qui m’avaient dédaigné, tous les lieux témoins de mes souffrances et de mes plaisirs. Ô Tibur ! ô Sorrente ! ô