vés par les femmes ! Properce était aimée de Cynthie, Lycoris aimait Gallus, Tibulle s’inspirait de la belle Némésis, Catulle a dû sa renommée à Lesbie : si tu le veux, tu devras le bonheur à Marcella, ton épouse ! Viens, quittons cette ville bruyante : mes belles fermes et mes vastes jardins te vont reconnaître pour leur maître. Ni les rivages de Baïes ni les ombrages d’Auxur ne valent les rives du Xalon. Viens ; dis adieu à la foule agitée, aux protecteurs ingrats, aux protégés stupides, à la maigre sportule, aux dîners mendiés dans l’antichambre ; viens, renonce à cette vie agitée, pénible, misérable, mendiante, à cette maison qui fait eau de toutes parts, à ce champ stérile ; viens dans ma vaste maison, qui sera la tienne ; heureuse contrée où peu de chose rend heureux, où l’on est riche même avec un mince patrimoine. Ici il faut nourrir la terre : chez nous c’est la terre qui nous engraisse ; ici le foyer sans chaleur ne réchauffe personne : chez nous la flamme éclate bruyante,
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de martial.