Page:Janin - Les catacombes, tome 4.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
les mémoires

souvient encore, j’entonnai les honneurs de Stella : « Stella ne se trouve jamais quitte avec le peuple ; ni l’or de l’Hermus ni l’or du Tage ne suffisent à sa main prodigue : il jette au peuple une pluie de médailles, il lui livre les animaux les plus rares, les oiseaux les plus magnifiques ! » L’éloquent Salominus ayant placé dans sa bibliothèque mon portrait entre le portrait d’Ovide et celui de Gallus, je lui envoyai deux vers où je disais, ce que je pense, que l’amitié vaut mieux que la gloire. Interrogez Pistor : il vous dira toute la modération honnête et calme de mes vœux : « Ô Pistor ! laissons aux pauvres riches ces amas d’esclaves, ces charrues sans nombre, ces lits surchargés de résonnantes lames d’or : qu’on nous donne à nous un vase de cristal toujours plein d’une liqueur généreuse, et prenne qui voudra tout le reste ! À quoi bon cette litière entourée de clients affamés ? Si j’étais riche, sais-tu à qui j’emploierais ma fortune, ami Pistor ? à donner et à bâtir. » Un jour