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de martial.

ou bien encore, gagne d’un pied léger le quartier de Suburra. La s’élève le riche palais d’un consul, mon ami, l’éloquent Stella, qui couronne ses pénates du laurier poétique, qui plonge ses lèvres dans l’eau limpide de Castalie. Protégé par Stella, le peuple, les sénateurs et les chevaliers te liront sans peine. Puissent-ils, comme autrefois, dès les premières lignes, s’écrier : Vivat ! Voilà un livre de Martial !

Où en étais-je resté à la première partie de cette auto-biographie qu’on pourrait appeler (mais tant de hardiesse n’est pas faite pour nous) les Commentaires de Martial ? À coup sûr, et en quelque endroit que j’en sois resté, je suis resté à quelque humiliation et à quelques misères. Même, à présent que j’y pense, je ne vous ai raconté que la plus petite moitié de mes souffrances. Qu’ai-je fait et quelles imperceptibles misères vous ai-je racontées ! Il s’agissait bien, ma foi ! de l’avarice de Tulla, empoisonnant d’un vin frelaté le vin pur de la Campanie ; des quatre dents de la vieille Elia,