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de martial.

crois bien : Philinis est borgne. — L’avocat Posthumis sort de chez lui, chargé de dossiers, avec la gravité de Cicéron ou de Brutus. Il n’y a qu’un petit malheur : l’avocat Posthumis ne sait pas lire. — Pontilianus, tu ne rends jamais les saluts qu’on te donne : je te donne le dernier adieu, Pontilianus ! — Il ne s’agit ni de violence, ni de meurtres, ni de prison, ni de Mithridate, ni de Carthage, ni de Sylla, ni de Marius : il s’agit, Posthumus, de mes trois chevreaux ; parle donc de mes trois chevreaux ! — Bien portant hier, Andragoras est mort ce matin : il avait vu en songe le médecin Hermocrate. — L’autre jour un inconnu me regardait dans la rue d’un air étonné : Serais-tu, me dit-il, cet ingénieux Martial, notre esprit courant de chaque jour ? Pourquoi donc portes-tu un si mauvais manteau ? Hélas ! répondis-je, c’est que je suis un bon poëte. »

Ainsi j’ai vécu sous Galba, sous Othon, sous Vitellius, sous Vespasien, empereurs