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LES ÉGOUTS

au grand jour ; je l’ai vu et je ne suis pas souillé. »

Suivons-le donc, nous autres, si nous avons du cœur, cet homme de tant de courage, de sang-froid et de vertu, dans les cloaques, dans quelques-uns des égouts où il a dû descendre. Cet air vicié a été purifié par lui. Suivons-le, le front haut et triste ; et, pourvu que nous marchions avec lui, sur ses pas, dans ce chemin difficile qu’il s’est tracé au milieu des vices, des fanges et des immondices de tout genre, nous pourrons dire aussi comme lui, quand notre tâche sera accomplie : Nous ne sommes pas souillés.

D’ailleurs il s’agit ici d’une étude triste, il est vrai, mais de l’intérêt le plus solennel. Il n’y a ni drame, ni histoire de la vie humaine, ni aucune des révélations du roman moderne qui vous ait jamais initiés à ces tristes aventures de cet autre monde si fécond en drames de tout genre, qu’on pourrait à bon droit appeler le Paris souterrain. Ce qui se passe dans le salon,