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DE CHIENS.

petit chien de marquise, au dix-huitième siècle, tout blanc, tout soyeux, et que relevait si bien un collier en ruban rose, s’est perdu presque complétement parmi nous, les beaux lévriers du temps de François Ier se sont perdus, ou à peu près. Il n’y a, en fait de chiens, que le caniche qui soit imperdable ; le caniche est à sa race ce que le gamin de Paris est à la sienne. Toutefois, à la règle générale des caniches il y a des exceptions qui, au reste, ne font que prouver la règle, comme toutes les exceptions : plusieurs corps de métiers se distinguent à Paris par le choix de leurs chiens, qui n’appartiennent qu’à eux. Ainsi le boucher se fait suivre ordinairement par une vilaine et sotte espèce de boule-dogue tout pelé, qui a l’air de dormir et que nous n’avons pas vu une seule fois en colère, soit dit sans vouloir le chagriner ; le cocher de bonne maison se procure comme il peut un griffon anglais tout petit qui suit très-bien les chevaux, et qui a remplacé