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LES MARCHANDS

tendant comme un autre écrirait à Paris : — Envoyez-moi de l’eau de fleur d’oranger ou des gants.

Si lord Byron avait eu son correspondant à Paris, ce correspondant aurait été bien embarrassé de satisfaire aux désirs de son maître. Il aurait eu beau chercher dans tout Paris un boule-dogue, un lévrier ou un chien de Terre-Neuve à acheter : je suis assuré qu’il aurait eu grand’peine à rencontrer de quoi satisfaire lord Byron, qui s’y connaissait. Dans ce Paris, où tous les commerces se font en grand, même le commerce de chiffons et de ramonages à quinze sous, il n’existe pas un seul établissement où l’on puisse aller, pour son argent, demander un chien comme on le veut. En fait de marchands de chiens, nous en possédons, il est vrai, quelques-uns, et en plein vent, fort versés dans la science de dresser des caniches, et qui élèvent leurs chiens dans des cages, sur le parapet du Pont-Neuf ; mais c’est là tout. Allez donc chez ces gaillards-là,