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LA SŒUR ROSE

dans les airs de petits cris de joie ; et je compris que pour évoquer la jeunesse évanouie il y a en nous quelque chose de plus puissant que le diable : c’est le cœur !

Le diable entendit ma pensée.

— Maintenant, dit-il, il faut que je commence mon récit aussi bien, voilà assez longtemps que je le prépare. — Dans ces amas de maisons noires, non loin du dôme des Invalides, qui ne ressemble pas mal vu d’ici, à la marmite renversée de quelque pacha à trois queues, dans ces rues qui s’entrecroisent de mille façons diverses, entre deux jardins, à côté d’un ancien couvent de carmélites, vois-tu ?…

— Je ne vois, lui dis-je, qu’une masse noire, informe, cachée, faiblement éclairée par quelques feux-follets qui s’éteignent en voltigeant.

— Eh bien donc, regarde ! me dit-il.

En même temps il plaçait devant mon œil droit, en guise de lorgnon, cette main glacée