Page:Janin - Les catacombes, tome 2.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.
210
UNE NUIT

peut-il servir ? Je l’ignore, mais, foi de philosophe je meurs d’envie de le savoir.

— Nous le saurons peut-être, lui répondis-je ; il ne s’agit que d’attendre.

Nous attendîmes en effet beaucoup plus longtemps à la porte de Mécènes qu’à celle d’Enobarbus. À la fin le tapis se montra de nouveau, et ce ne fut pas sans surprise qu’au détour du môle de Césarion nous le vîmes entrer, devinez où ? À la caserne même des gardes prétoriennes. C’étaient d’anciennes troupes de César, les premiers vainqueurs de l’Égypte, les mêmes qui avaient imaginé de frapper au visage ses jeunes et beaux guerriers, et de les mettre plus sûrement en fuite que s’il ne se fût agi que de la mort. Nous fûmes sur le point de renoncer à la recherche de cette énigme. — À qui donc en veut cet esclave ? que veut-il ? où va-t-il ? — La caserne le retint longtemps. Quand il en sortit, plusieurs soldats le suivirent jusque sur le seuil et baisèrent avec respect la pour-