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MON VOYAGE

moi, je vous prie, ce qui a poussé M. de Lamartine, mon roi et mon dieu, à quitter sa belle maison et ses vieux arbres pour aller se perdre dans les sables de l’Orient ? Vive le repos de chaque jour ! vivent les ombrages de chaque été ! Bonjour à mes meubles qui me connaissent, à mes livres qui s’ouvrent tout seuls aux plus beaux endroits, à mes chiens qui me saluent, à mon fauteuil qui est fait pour moi, à mes amis visibles et invisibles, les bien-aimés de mon cœur ! bonjour même à mes chers calomniateurs de chaque matin et de chaque soir ; bonjour, bonjour à tous ces biens de la vie, auprès desquels il faut rester puisqu’on ne peut pas les emporter avec soi !