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À BRINDES.

vienne en mémoire quand vous entrez dans cette maison, dans ces jardins, dans ces vastes galeries remplies de tant de grands noms et de tant de glorieux souvenirs.

Que vous dirai-je ? comment vous raconter l’un après l’autre ces neuf siècles de combats et de gloire, d’ambition et de vengeance, d’amour et d’esprit, qui sont représentés sur ces murailles ? Tous ces siècles disparaissent l’un après l’autre, et se remplacent l’un par l’autre comme un homme remplace un homme. Déjà Louis XIV disparaît, puis le duc du Maine, son fils bien-aimé, le fils de son cœur et de son adoption. Alors commence la Régence ; alors toutes ces belles femmes se parent de guirlandes de fleurs : l’esprit, les grâces, le scepticisme, la raillerie innocente, le beau langage, les beaux vêtements remplacent le courage, l’héroïsme, le sang-froid, le fanatisme, les rudes habits. Comme toutes ces têtes sont belles et riantes ! quel éclat ! que de grâce ! quelle fraîcheur ! Hélas ! hélas ! le