che en vain à se reconnaître dans cette vaste galerie, autrefois rempile d’hommes d’armes et qui ne sert plus aujourd’hui qu’à recevoir les convives d’alentour. En même temps saint Laurent, archevêque de Dublin, poussé par un pieux désir, se fait ouvrir la chapelle : en entrant il baisse la tête, et il est tout étonné à la vue de cette étroite enceinte si parée. Écoutez ! Ne voyez-vous pas ces deux jeunes gens qui entrent doucement dans le petit salon d’en bas ? C’est la belle Alice qui s’appuie modestement sur Raoul de Lusignan, son bel époux. Lusignan meurt en Palestine ; Alice, comtesse d’Eu, lui élève un tombeau dans la vieille église dont vous voyez le clocher là-bas, à Tréport. Découvrez-vous, et voyez-les tous passer ainsi, l’un après l’autre, les maîtres de ce château qui renferme leur image : Marie de Lusignan, épouse de Jean de Brienne, empereur de Constantinople ; Bérangère de Castille, sœur de la reine Blanche ; jusqu’à ce qu’enfin vienne une nouvelle
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À BRINDES.