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À BRINDES.

Ces plaines, ces vallons, ces forêts, ce rivage de la mer, tout cela est encore debout comme aux premiers jours de la création ; le paysage n’a pas changé depuis Jules César. Donc contemplez ce paysage comme vous avez contemplé la vieille église, l’église qui ne peut pas revivre, le paysage qui ne peut pas mourir. Puis, quand vous aurez assez vu la mer, tournez à gauche dans le parc, descendez par ces étroits sentiers de verdure : vous étiez tout à l’heure dans le vieux parc, vous entrez à présent dans le parc moderne ; vous vous promeniez dans le vieux jardin français arrangé par Mlle de Montpensier sur les dessins de Lenôtre, vous allez vous perdre à présent dans les ténébreuses et modernes clartés du jardin anglais. Maintenant, au fond du parc, les grands vieux arbres disparaissent pour faire place aux jeunes arbustes ; vous ne voyez plus et vous n’entendez plus la mer, mais en revanche vous vous promenez sur les bords de jolis petits ruis-