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À BRINDES.

remède qu’il administre. Malheureusement cet homme, qui devrait être tout-puissant en ces lieux, n’a qu’une action très-indirecte sur les baigneurs ; il n’a que l’autorité que lui donnent ses lumières et son expérience, et par conséquent il a fort peu de crédit. Encore une fois, un médecin des eaux salées ou non salées devrait être le maître souverain des eaux qu’il administre. La chose est d’autant plus importante que la plupart des grands médecins de Paris sont passablement ignorants sur ces matières ; témoin un grand docteur, D. M. P., qui envoyait cette année une de ses malades aux bains de mer avec cette consultation innocente : « Mme *** prendra pour commencer un bain d’une heure ; elle pourra, après les premiers jours, prolonger son bain jusqu’à deux. » Or la dame en question était une pauvre jeune femme frêle et maladive, incapable de supporter la moindre secousse ; un bain d’un quart d’heure l’aurait infailliblement laissée sur la place. M. le docteur