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LA SŒUR ROSE

venu tout d’un coup et sans crier gare pour ne plus s’en aller ; le vent sifflait, l’arbre mugissait, la feuille tombait à moitié jaunie. — Par cette triste nuit je me promenais seul dans ce beau parc de Saint-Cloud, dont les allées superposées ne ressemblent pas mal à une immense échelle de verdure. Sous ces arbres, et jeté dans un coin, le château se cache d’ordinaire ; il est assez difficile à découvrir, même en plein jour ; mais, cette nuit-là, le château étincelait de mille feux ; on comprenait que la vie, la pensée, la fête, la joie, les graves soucis, les inspirations puissantes étaient là-bas dans ces murs. — Et voilà justement pourquoi j’avais le courage, à cette heure, seul par cette nuit funeste, de me promener dans le parc de Saint-Cloud.

Vous savez que pour atteindre à la Lanterne de Démosthènes (par quel caprice a-t-on ôté à Diogène sa lanterne ?), qui est le point culminant du parc, il y a plusieurs façons de s’y prendre : la plus simple c’est de suivre l’allée d’en bas