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INTRODUCTION

parlions souvent, ma tante et moi, du nouvel hôte que je désirais si fort ; nous en balancions les inconvénients et les avantages pour notre petit ménage avec autant de sérieux et de sagacité que s’il se fût agi de balancer les profits et les pertes dans une maison de banque. — Mais que diront les voisins, mon fils ? que dira le propriétaire, mon pauvre enfant ? Tu te prépares bien des chagrins ; et puis cela coûte toujours ! Ainsi parlait ma tante ; nos disputes étaient interminables à ce sujet. Moi, de mon mieux, je renversais toutes les objections de ma tante. Cependant elle n’avait que trop raison, car à peine le chien fut-il entré chez nous que nous reçûmes notre congé en forme par les soins de notre propriétaire, véritable huissier, sans pitié ; ce qui m’a fait prendre ses pareils dans une horreur dont je ne reviendrai jamais.

Vous souvient-il de votre premier chien ? Il me souvient d’Azor bien plus que de Julie, par exemple ; car il s’appelait Azor tout sim-