ser du palais au grenier, rongé par les vers pendant que la hache tombe sur le modèle ! Oh ! ce n’est pas là une vie faite pour l’artiste : il faut à l’artiste de l’air, de la liberté et du soleil ; il lui faut l’Italie et non pas l’Angleterre ; il lui faut des fêtes, des plaisirs, des amours folâtres, et non pas des dissertations religieuses et des échafauds. Voilà ce que comprit Holbein en mourant. Il comprit qu’il avait profané et gaspillé sa vie à la cour, il comprit qu’il avait manqué au bonheur, il comprit qu’à tout prendre mieux eût valu la tyrannie de sa femme, qui lui aurait donné des enfants, que l’amitié non moins tyrannique d’un roi qui ne lui avait donné que ce que peuvent donner les rois, de la fortune et des honneurs. Alors il eut une dernière pensée pour sa chère Allemagne, pour les montagnes de la Suisse, pour le pont joyeux où il avait représenté la Danse des morts, pour sa pauvre maison, si pleine de vie et si tranquille ; puis il mourut, cherchant vainement, parmi
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HOLBEIN.