une grande quantité de portraits, de tableaux d’histoire et de dessins originaux. Tout ce que Holbein a fait dans ce temps-là est admirable ; c’était une facilité merveilleuse, même pour cette époque où la fécondité était un des caractères du talent. Parmi les dessins d’Holbein, les plus beaux sont tirés de la Passion. Rien n’est beau comme la Passion d’Holbein : c’est une suite de dessins d’une perfection achevée ; ils forment eux seuls une galerie que l’on quitte toujours avec regret, et dans laquelle, après de longues réflexions, on découvre toujours des beautés nouvelles. Ici s’arrête la nomenclature des chefs-d’œuvre de notre Holbein avant son départ de la Suisse ; ici commence sa vie véritable, sa vie de roman et d’aventures, quand il devint grand seigneur à Londres, sous Henri VIII, comme les peintres ses égaux devenaient grands seigneurs en Italie sous les Médicis.
Holbein était marié. Un jour que sa femme était venue le troubler dans son travail par