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DE SADE.

plus idiots encore, et les forçats plus horribles que jamais quand ils avaient entendu le marquis de Sade ; le marquis jetait le poison dans l’âme de ces malheureux comme Mme de Brinvilliers le jetait dans la tisane des hospices. Les médecins se plaignirent donc au ministre de l’intérieur de ce prisonnier qui gâtait tous leurs malades. Un de ces médecins était M. Royer-Collard, qui écrivit à ce sujet un fort énergique et fort remarquable mémoire à M. de Montalivet, dans lequel mémoire il est dit que lui, M. Royer-Collard, ne répondait plus de la guérison d’aucun malade si on ne mettait un terme à ce désordre. Il concluait à ce que M. de Sade fût enfermé dans une prison plus étroite. Mais le marquis avait des protecteurs puissants : chaque jour c’étaient auprès du ministre des recommandations nouvelles parties de très-haut. J’ai vu même, qui le croirait ? plus d’une jolie petite lettre écrite par de jeunes et jolies femmes du grand monde qui demandaient tout simple-