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DE SADE.

sert, pour éclairer ses orgies nocturnes, de chrétiens qu’il brûlait vifs, flambeaux de chair humaine qui poussaient de délicieux hurlements. On se rappelle, sous le règne de Charles VII, les débordements de ce fameux maréchal de Retz qui, après s’être battu avec gloire et courage, se fit une infâme célébrité à force de vices monstrueux : celui-là immolait des enfants, dont il arrachait les entrailles et le cœur pour en faire offrande aux esprits infernaux, et c’étaient les enfants les plus beaux et les plus choisis, et même choisis dans sa famille ; et pendant quatorze ans le maréchal de Retz ensanglanta ses châteaux de Marchewal, de Chantocé, de Tiffurges, son hôtel de la Saxe à Nantes, et tous les lieux où sa passion le portait.

Eh bien ! ce scélérat est moins coupable, à mon sens, que le marquis de Sade : le maréchal de Retz n’a tué que les enfants qu’il avait sous la main ; lui mort, tous ses crimes ont cessé ; les livres du marquis de Sade ont tué