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DE SADE.

une propriété particulière, il arrive toujours que les clercs des gens d’affaires ou leur patron s’en emparent les premiers, et les rendent ainsi à la consommation du public. Ainsi, il est convenu que vous avez lu ce livre, vous tous les oisifs qui savez lire, vous les innocents effrontés de la table d’hôte ou de l’estaminet, vous les séducteurs de la Grande-Chaumière ou de Tivoli, vous les Lovelaces du foyer de l’Opéra ou du café de Paris, vous si simples, si bons, si doux, si timides au fond de l’âme, malgré tous vos efforts pour vous faire méchants et cruels, vous dont la première grisette vient à bout. Allons donc, voilà qui est bien convenu, vous êtes sur ce triste sujet plus savants que je ne saurais être. Ici donc j’arrête mon embarrassante et inutile analyse, et je poursuis tout simplement cet essai littéraire sur un homme dont le nom fameux a empêché de dormir bien des imaginations naissantes, et corrompu bien des cœurs naïfs.