fit pas de passer vos jours à boire et vos nuits à jouer ! ni le jeu, ni l’intrigue, ni l’amour, ni les causeries politiques, ni les histoires du Parc-aux-Cerfs, ni les sourires de Mme de Pompadour, ni les agaçantes œillades de Mme Dubarry, ni les fêtes nocturnes des deux Trianons, ni les intrigues d’Opéra au bal masqué, dans ces belles nuits où les femmes ne couvrent que leur visage ! ah ! tout cet or, tout ce luxe, toutes les importunités du passé, toutes les joies du présent, toutes les menaces de l’avenir, ah ! rien ne vous suffit ! ni ce trône qu’on mine sur la terre, ni ce dieu qu’on renverse dans le ciel ! ah ! il vous faut encore autre chose que Voltaire, qui s’est enivré lui-même à la coupe de poésie légère qu’il avait remplie pour enivrer les autres ! ah ! cela ne vous suffit pas que vous ayez forcé le président de Montesquieu à élever dans la vieille patrie de Vénus, à Guide, un temple de méchant porphyre et de guirlandes mythologiques ! ah ! cela ne suffit pas que vous ayez ré-
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DE SADE.