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LE MARQUIS

belle Laure fut en effet pour François de Sade toute l’occupation de sa vie ; il lui voua un culte véritable, il lui consacra ses remords et ses repentirs, s’il en avait, car il avait passé de profanes années et d’heureux jours aux côtés de cette belle Mme de la Popelinière, les amours du maréchal de Saxe. C’est ainsi que François de Sade nous a laissé des Mémoires sur la vie de François Pétrarque, admirable biographie ; une excellente traduction des œuvres de Pétrarque, et enfin, car ces deux choses se confondent ensemble, Pétrarque et la poésie française, un travail très-complet sur les premiers poëtes et sur les troubadours de la Provence. Dans ces livres vous retrouverez l’histoire du 14e siècle admirablement développée et comprise. En même temps que François de Sade se livrait à ces nobles travaux, entrepris en l’honneur de cette femme qui était sa religion, le frère aîné de François de Sade, tour à tour ambassadeur en Russie, puis à Londres, s’alliait à la maison de Condé par