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LE MARQUIS

puis enfin gouverneur d’Antibes, défendit et sauva cette place forte, la clef de la France, attaquée en même temps par l’armée austrosarde et par une flotte anglaise. Il mourut maréchal de camp, en 1761. — Son fils, Hippolyte, fut un brave marin : il se distingua au combat d’Ouessant, en 1778 : l’année suivante il conduisit une escadre de Toulon à Cadix, dans les commencements du blocus de Gibraltar ; il servit ensuite en Amérique, sous les ordres de l’amiral Guiellen : il mourut en pleine mer, en 1788, à la vue de Cadix. Il était le troisième chef d’escadre par rang d’ancienneté.

Certainement ce sont là des hommes honorables et d’illustres aïeux, des véritables chefs de famille ; ce sont là de dignes descendants de la belle Laure. Toutes les dignités et toutes les vertus se rencontrent dans cette famille : l’évêque chrétien, le magistrat, le guerrier, le chef de police municipale, le marin, le voyageur, tous hommes actifs et distingués, voilà certes une famille en avant ! Et ne croyez