M. Paul de Kock. J’ai vu M. Victor Hugo, cet ardent génie qui règne aujourd’hui par la poésie après avoir combattu pour elle, ne pas pouvoir placer au prix de cent écus Han d’Islande, cette vive, passionnée et grossière ébauche d’un homme qui avait Notre-Dame de Paris dans la tête et les Orientales dans le cœur. Dans ce temps-là il était impossible d’aborder le théâtre : le Théâtre-Français aussi bien que la tragédie française étaient le monopole de ces messieurs ; l’Opéra leur appartenait, corps et âme, et danseuses ; ils regardaient l’Opéra-Comique comme leur berceau ; et en effet c’est de là qu’ils sont presque tous sortis pour aller à la Chambre ou à l’Académie française. Ô la belle littérature, mes amis, la belle et savante littérature, qui a commencé par composer des drames pour les musiciens de Feydeau !
C’était là un joug bien propre à décourager de jeunes âmes ! c’était là une humiliation cruelle ! et que de courage il a fallu pour com-