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INTRODUCTION.

Voilà qui allait bien. Dans le petit art nous avions M. Scribe, qui faisait nos délices avec une aristocratie de son vernis et de son invention ; nous avions Boïeldieu qui faisait la Dame blanche ; nous avions… que sais-je encore ? M. Gérard, par exemple, et son portrait du Roi, dans lequel il y avait ce beau cheval. Tout cela était admiré très-fort, tant nous étions oisifs et riches. Chaque année avait aussi sa célébrité qu’il fallait faire ou défaire, chose facile au journal. Venaient en même temps les expositions de l’industrie, toutes remplies de lampes perfectionnées, de savons perfectionnés, de faux toupets perfectionnés, de pianos perfectionnés, et autres perfections qui nous faisaient passer notre temps très-agréablement ; venaient Sèvres, les Gobelins, la société d’encouragement pour les beaux-arts, les concerts des enfants d’Apollon ; toutes choses suivies de dîners au Rocher de Cancale ou chez Véry. Quelle belle foule ! Voyez cette dame qui passe, une par-