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main au nom de la gloire française et des revers de Waterloo ; de sorte que jamais la pitié publique ne lui avait manqué. L’histoire contemporaine était pour lui une source inépuisable d’abondantes charités et de respectueuses aumônes. Quand son impôt quotidien était prélevé, il restait immobile sur quelque place publique, se moquant intérieurement de la course empressée de tant d’hommes qui se dirigent vers un but inconnu, et qui courent, à perdre haleine, après je ne sais quel bonheur qu’il avait trouvé si facilement en restant toujours à la même place. Il était fier de sa vie à l’égal d’un savant du quinzième siècle ; véritable sage en effet, il avait deviné le bonheur qui était à sa