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cour du balcon. Cérémonies à Marly. Le roi voulait qu’on lui demandât une invitation pour Marly ; on saluait jusqu’à terre en disant : « Marly, Sire. » Heureux les invités ! mais le refus même était accompagné d’un sourire.

Celui-là eût été perdu de réputation qui, parmi les divers officiers du roi, n’eût pas distingué le premier gentilhomme de la chambre du grand chambellan, le premier écuyer du chevalier d’honneur, les menins des gardes de la manche. Même aux sceaux, il y avait la cire verte pour les arrêts, la jaune pour les expéditions courantes, et la rouge pour la Provence et le Dauphiné. La cire blanche était réservée à l’ordre du Saint-Esprit, qui avait son chancelier à part. Le grand deuil était en noir. Une princesse, en dînant avec Mme la Dauphine, témoigna un jour quelque chagrin de ce que Mme de Biron n’eût pas baisé le bas de sa robe… ; il fut décidé que la princesse avait tort. Premier carrosse et second carrosse, où chaque dame avait sa place désignée.

Il y avait un cérémonial pour les premières audiences des nonces du pape et des ambassadeurs des têtes couronnées. Quand le roi admettait un cardinal à sa table, il le faisait asseoir sur un pliant et servir par le contrôleur général de sa maison. Ce n’était pas le même honneur d’être introduit par le grand maître des cérémonies et par l’introducteur des ambassadeurs. Le roi, buvant à la santé du pape, ôtait son chapeau et se levait de son siège. Le pape n’écrit jamais le premier à personne, et les princes qui n’ont pas encore écrit à Sa Sainteté, le nonce ne leur doit pas de visite.

On ferait un gros tome avec la seule charge de capitaine des gardes du corps du roi. C’était une question considérable, en ce temps-là, de savoir si le roi allant dîner à la maison de ville, la femme du prévôt des marchands