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au point de vue de l’énumé-ration des symptômes considérés comme névropathiques. On retrouve encore dans les névroses de cet auteur le vomissement, la diplopie, l’amaurose, la surdité, les convulsions, les contractures, l’état nerveux, les affections intermittentes périodiques, y compris la fièvre intermittente, l’hystérie, l’éclampsie, le tétanos, l’hydrophobie, les hallucinations, le somnambulisme, la léthargie, la catalepsie, la mélancolie, la nostalgie, la catalepsie, la mélancolie, la nostalgie, l’hypocondrie, le délire passager des passions, certaines intoxications, certaines fièvres, la chorée, et même une certaine paralysie générale, analogue à celle que Beyle et Calmeil avaient fait connaître, mais qui évoluait sans délire. C’est encore, comme on le voit, un amoncellement de symptômes disparates et mal compris. Mais, si nous nous plaçons à un autre point de vue, si nous recherchons l’idée générale que l’auteur se faisait des phénomènes névropathiques, nous voyons apparaître une conception qui est un peu plus précise que la précédente et qui va dorénavant jouer un très grand rôle. Sandras entend par maladies nerveuses « toutes celles dans lesquelles les fonctions du système nerveux sont altérées sans que, dans l’état actuel de nos connaissances, on y puisse reconnaître pour cause première une altération matérielle, locale, nécessaire des organes ». Voici donc une définition qui a l’air un peu plus sérieuse que celle de Pomme, et qui est bien en rapport avec le caractère des études médicales à cette époque.

En effet, les troubles observés sont rattachés nettement à un groupe d’organes bien déterminés, le système nerveux; en outre, on insiste sur un caractère, il est vrai, purement négatif, mais qui, au premier abord, paraît précis, l’absence de lésions visibles de ces organes. Or, nous sommes à l’époque de Laënnec et Trousseau; depuis quelque temps, l’anatomie pathologique avait fait de très grands progrès ; on