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respiratoire en lui-même est le plus souvent semblable à ceux qu’on observe dans l’hystérie.


4. - Troubles urinaires, vaso-moteurs, sécrétoires.


Je signale seulement d’une façon rapide les troubles des fonctions urinaires qui sont plus fréquents qu’on ne le croit chez les névropathes. On rencontre chez les hystériques des sortes d’agitations des fonctions urinaires sous la forme d’exagération de la fréquence des mictions, des pollakiuries, ou des incontinences fort curieuses. Ce ne sont pas des écoulements d’urine goutte à goutte comme dans certaines incontinences par regorgement, ce sont de larges miction tout à fait analogues à des mictions normales, sauf qu’elles s’accomplissent à l’insu du sujet d’une manière subconsciente. Elles se produisent souvent la nuit, à l’occasion de rêves relatifs à la miction ou simplement à l’occasion de rêves émotionnels. On rencontre également des insuffisances de la fonction urinaire avec perte de la sensation du besoin d’uriner et perte du pouvoir d’uriner volontairement. Les diverses variétés de ce phénomène ont d’ailleurs des mécanismes souvent fort compliqués.

Les autres névropathes ont également des pollakiuries et des incontinences, mais d’ordinaire le phénomène ne se passe pas en dehors de la conscience, il s’agit bien plutôt de besoins impérieux en rapport avec des obsessions ou avec des manie. Telle était cette malade atteinte d’un singulier scrupule urinaire qui, avant de se coucher, retournait soixante fois aux cabinets, parce qu’elle n’avait jamais le sentiment d’avoir uriné d’une manière suffisamment complète. Les rétentions d’urine en rapport avec des spasmes sont très souvent associées avec des timidités, des