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CHAPITRE VII

Les troubles des instincts et des fonctions viscérales.


Les troubles des fonctions de relation, qu’il s’agisse de l’intelli-gence, de l’action ou de la perception constituent les phénomènes névropathiques les plus évidents. Mais il existe chez les mêmes malades et dans les mêmes circonstances d’autres phénomènes qui semblent se rapprocher des précédents, quoiqu’ils soient certainement plus embarrassants. Ce sont des troubles qui affectent des fonctions physiologiques plus élémentaires relatives à la conservations de l’organisme plutôt qu’à ses relations avec le monde extérieur. Ces fonctions, dont le siège principal est dans les viscères, ne sont pas cependant sans quelque relation avec les phénomènes psychologiques. Elles sont au moins dans une partie de leurs opérations en rapport avec des phénomènes de conscience, mais elles ne sont pas liées à des idées, à des actions volontaires, à des perceptions, intelligentes, elles sont plutôt en relation avec de simples instincts dont la conscience est plus vague. C’est pourquoi nous réunissons ces troubles sous le nom de troubles des instincts et des fonctions viscérales.

Leur diagnostic ne laisse pas que d’être très difficile, car ces troubles se mêlent avec toutes les maladies