mêmes objets les produisaient tout aussi bien quand ils étaient placés devant l’œil qui était aveugle ou dans la région périphérique du champ visuel que le sujet semblait bien avoir quelques notions à propos des impressions faites sur ses organes; on pouvait dire qu’il se comportait comme s’il avait des sensations. Mais, d’autre part, il affirmait n’avoir aucune conscience de ces mêmes sensations, et je n’avais aucune raison pour douter de cette affirmation et de son anesthésie elle-même. C’est pourquoi j’ai proposé à cette époque d’appeler ces phénomènes des sensations subconscientes et j’ai montré que des sensations subconscientes de ce genre pouvaient presque toujours être mises en évidence dans toutes les formes d’anesthésie hystérique.
En résumé, dans ces troubles de la perception les conditions périphérique de la perception ne sont aucunement modifiées; la perception elle-même, qui semble supprimée ou altérée, peut réapparaître à propos du plus léger changement : bien mieux, elle existe évidemment, d’une manière subconsciente il est vrai, au moment même où elle paraît être supprimée. On peut donc conclure que dans ces troubles la fonction de la perception est bien légèrement altérée. Ici, comme dans l’étude précédente sur les paralysies, nous ne constatons pas un trouble profond de la fonction psychologique, mais une simple modification dans la conscience de la fonction et dans la façon dont le sujet rattache cette fonction à sa personnalité.
Au premier abord, les phénomènes présentés par les psychasténiques paraissaient tout différents et nous disions que ces malades ne présentaient pas les