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paralysés quand on leur fermait les yeux et qu’ils étaient également paralysés dans l’obscurité. Certains auteurs avaient même cru à ce propos qu’ils s’agissait de paralysie périodiques et nocturnes; en réalité, ce trouble bizarre n’est qu’un degré, qu’une forme des paralysies fonctionnelles précédentes.


2. - Les tremblements et les contractures hystériques.


Les hystériques présentent souvent d’autres troubles moteur fort intéressants, quoique souvent difficiles à interpréter, qui semblent être intermédiaires entre les agitations motrices dont nous parlions dans le précédent chapitre et les paralysies proprement dites. Ce sont, en particulier, les tremblements et les contractures.

Le tremblement détermine une série ininterrompue de secousses musculaires très régulièrement rythmées, mais très petites et très rapides. On constate, dans les graphiques, que ces petites secousses sont au nombre de cinq à douze par seconde et que leur régularité est d’ordinaire très grande. Il n’est pas facile de comprendre par quel mécanisme se produit cette altération du mouvement et le tremblement n’est pas mieux compris dans les névroses que dans les maladies dites organiques du système nerveux. On rendra, je croix, son étude plus simple, si on observe qu’au point de vue psychologique les cas de tremblement hystérique peuvent, le plus souvent, se ranger dans l’un des trois groupes suivants.

Certains tremblements, les plus lents peut-être, me paraissent ressembler à certaines chorées et se présente dans les mêmes conditions. Une femme de trente-huit ans[1] qui présentait un tremblement

  1. Névroses et idées fixes, 1898, II, p. 332.