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CHAPITRE IV

Les chorées et les tics.


Il est bien rare que les idées fixes se développent d’une manière simple, sans se compliquer de phénomènes étrangers. On a déjà vu que bien souvent une agitation de la parole pouvait s’y surajouter et qu’elle était quelquefois assez considérable pour constituer un accident par elle-même. Il en est de même pour des phénomènes de mouvement des membres. Dans les cas les plus simples, le sujet ne fait ces mouvements qu’en rapport avec son idée, de manière à l’exprimer complètement, à la jouer. Mais le plus souvent il présente en même temps une agitation en apparence désordonnée et il exécute une foule de mouvements que l’on baptise d’ordinaire du nom de convulsions et qui peuvent se rattacher à bien des formes différentes. Ces mouvements exagérés inutiles, sans aucun rapport avec les circonstances extérieures, peuvent se rencontrer dans d’autres circonstances : ils apparaissent souvent en dehors des crises, quand le sujet conserve toute sa conscience, ils peuvent alors se prolonger pendant un temps très long et gêner considérablement l’exécution des actions normales. On les désigne alors le plus souvent sous le nom de chorée. Nous aurons à voir si, chez les malades hystériques, il y a une différence sérieuse entre les agitations de la