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LE POÈTE-PAYSAN
À M. Jules Phélipot
Oh ! la charrue est lourde ! et dans le ciel changeant,
Où des nuages noirs s’amassaient tout à l’heure,
Le soleil terne luit comme un disque d’argent,
Et dans le long frisson du bois la source pleure.
Mes bœufs sont fatigués, et de leurs naseaux bruns
Sur leur poitrail fumant tombe une écume rose.
La terre que j’entr’ouvre est pleine de parfums,
Et dans les noirs sillons la pie est moins morose.