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UN BONIMENT


À Victor Billaud


Alerte ! Prends ton fouet cinglant, Muse des fêtes !
Frotte d’un poing mignon tes yeux lourds de sommeil ;
Bondis éperduement dans les feux du soleil !
Et déjà les bourgeois cherchent de leurs yeux bêtes
Un coin rose de chair sous ton maillot vermeil.

Regarde-les : on voit leurs nez, on voit leurs crânes ;
De leurs ventres gonflés monte un ricanement.