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LE CALVAIRE


À François Coppée


Tel qu’en un flot d’encens s’incline un ostensoir,
Le soleil s’est couché dans les brumes lointaines ;
Et l’assoupissement des misères humaines
Semble tomber du ciel avec l’ombre du soir.

Qu’il est doux de rèver sous les sombres ramures !
Le couchant baigne encor les hautes frondaisons,
Mais, sous les noirs halliers et sur les noirs gazons,
On marche dans la nuit, à travers des murmures.